L’ÉDITO
Par Ronan Darchen
Jean Auroux avait expliqué au patronat en 1982 « l’entreprise ne peut plus être le lieu du bruit des machines et du silence des hommes » mais le Medef surfe sur un climat économique morose. L’obligation de résultat et le droit à expertise ont pesé lourds dans les débats autour de la simplification des instances représentatives du personnel.
La loi d'août 2015 n'est pas neutre : le Medef veut réduire le CHSCT au silence alors que l’ambition des lois Auroux était de donner la parole sur leur travail à ceux qui le réalisent et d’intervenir sur les conditions de travail avec des représentants élus.
Faut-il rappeler que la grande majorité des accidents mortels au travail se déroulent dans des entreprises sans CHSCT ?
N’est-il pas aussi recherché une mise à distance de la médecine du travail, de la CARSAT et de l’inspection du travail ?
Une bonne année 2016 ne pourra être qu'offensive pour la représentation du personnel et la défense de la santé au travail. Courage et mobilisation du collectif !